Nick Sikkuark

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Nick Sikkuark
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Naissance
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Garry Lake (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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KugaarukVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Nick Sikkuark (Inuktitut: ᓂᑯᓚ ᓯᑯᐊ) est un artiste inuk, né le à Garry Lake (en) et mort le à Kugaaruk, au Nunavut[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Garry Lake (en) (qui faisait alors partie du Keewatin) de parents inuits netsilik, Nick Sikkuark devient orphelin à l'âge de neuf ans. Il est ensuite recueilli par les pères oblats. Jeune homme, il étudie au séminaire à Winnipeg et à Ottawa avant de s'établir à Kugaaruk, au Nunavut (alors appelé Pelly Bay). C'est en 1976, après un voyage à Montréal pour les Jeux olympiques, qu'il commence à travailler comme artiste à temps plein, réalisant des sculptures qui font appel à son imagination ou reflètent ses rêves. En 2001 ou 2002, à cause de problèmes pulmonaires, il commence à dessiner et à peindre. Bien qu'il soit catholique, ses dessins et peintures représentent également des esprits et des légendes[3],[4].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Son travail a été décrit comme étant une « foisonnante imagerie de paysages arctiques, personnes et animaux, chamans et esprits [...] sous-tendue par des éléments en apparence antinomiques – le naturel et le surnaturel, la joie et la tristesse, l’humour et l’horreur – qui, on ne sait comment, se côtoient sans effort »[5].

Artiste autodidacte, ses œuvres sont principalement exécutées avec des os de baleine, du bois de caribou et de l'ivoire de morse, et se caractérisent par « un esprit drôle et macabre »[6]. Il produit aussi une importante œuvre graphique, avec des dessins au crayon, au graphite et des peintures à l'huile. Il réalise également des livres illustrés pour enfants à la suite d'une commande du ministère de l'Éducation des Territoires du Nord-Ouest[7],[8].

Dans les années 1960, à temps perdu, il réalise des petites sculptures et des représentations d'animaux. Dans les années 1970, il commence à utiliser des matériaux organiques qui définissent sa pratique[9]. Dès les années 1980, alors qu'il est artiste professionnel, il oriente sa production vers des animaux métamorphes et des représentations chamaniques. Au début des années 2000, à la suite de problèmes de santé, il oriente sa pratique uniquement vers le dessin, en utilisant toujours son imaginaire caractéristique[10].

En 2023-2024, le Musée des beaux-arts du Canada lui consacre une rétrospective intitulée Nick Sikkuark : Humour et horreur ᓂᑯᓚ ᓯᑯᐊ. ᐃᒡᓚᕐᓇᖅᑐᑦ ᐊᒻᒪ ᑲᑉᐱᐊᓇᖅᑐᑦ qui présente plus de 100 œuvres[11].

Son travail fait partie, entre autres, des collections permanentes du Musée des beaux-arts du Canada[12], du Musée national des beaux-arts du Québec[13] et du Musée des beaux-arts de Montréal[14].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Spirit Wrestler Gallery - Past Exhibitions », sur huckleberryland.ca
  2. Musée des beaux-arts du Canada, « Nick Sikkuark », sur Musée des beaux-arts du Canada
  3. "Nick Sikkuark in His Own Words". Nick Sikkuark: Humour and Horror, Ottawa, National Gallery of Canada, (lire en ligne), p. 25ff
  4. (en) « 'The scarier, the better': National Gallery showcasing fantastic creations from imagination of the late Nick Sikkuark », sur Ottawa Citizen,
  5. Christine Lalonde, « Le message de Nick Sikkuark pour l’humanité », sur Musée des Beaux-Arts du Canada,
  6. Ingo Hessel, Inuit Art: an Introduction, Vancouver, Douglas and McIntyre, , 119 p. (ISBN 1-55054-829-8)
  7. (en) sofia, « Nick Sikkuark (1943-2013) », sur contemporary arts americas tbc..., (consulté le )
  8. Musées des Beaux-arts du Canada, « Langage et imagination »
  9. (en) « Nick Sikkuark », sur Marion Scott Gallery | Inuit Art Vancouver (consulté le )
  10. (en) « Nick Sikkuark at 259 Lake Shore Blvd E », sur Toronto Biennial of Art (consulté le )
  11. « Nick Sikkuark: Humour and Horror », www.beaux-arts.ca, Musée des Beaux-Arts du Canada (consulté le )
  12. « Collection », www.gallery.ca, National Gallery of Canada (consulté le )
  13. « Sikkuark, Nick », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  14. « Sans titre (Chamans volant au-dessus de l'eau) », sur www.mbam.qc.ca (consulté le )

Lectures complémentaires[modifier | modifier le code]

  • (fr + en + ike) Musée des beaux-arts du Canada, Nick Sikkuark. Humour et horreur, Ottawa, MBAC, , 304 p. (ISBN 978-0-88884-968-7)
  • (en) Robert Kardosh, The Art of Nick Sikkuark: Sculpture and Drawings, Vancouver, Marion Scott Gallery, (ISBN 0-921634-38-2)

Liens externes[modifier | modifier le code]